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3 lettres qui peuvent évoquer beaucoup...

Comme ce matin du vendredi 21 septembre 2001. Tout fraîchement débarqué en prépa, un peu déprimé devant les mois peu passionnants qui s'annoncent, j'entre avec la classe de MPSI2 du lycée Pierre de Fermat dans la salle d'Anglais. Le cours commence, tout aussi ennuyeux que d'habitude. Pourtant, à 10h17, un bruit sourd se fait entendre et les vitres de la salle cèdent quasi-instantanément, exceptée celle juste à côté de moi. On aurait dit que quelque chose avait carrément explosé dans l'enceinte de l'école. Encore tout retourné d'être indemne, je suis les ordres d'évacuation des locaux. Tout le monde se rassemble dans la cour, et pense immédiatement aux événements tragiques ayant eu lieu 10 jours auparavant. Le réseau des téléphones portables est "momentanément indisponible" et personne ne semble vouloir nous donner d'informations jusqu'à ce que la directrice vienne enfin parler vaguement de "l'explosion d'une usine chimique". Et là, c'est le moment des mouvements de foule, toujours plus dangereux les uns que les autres. Un groupe veut sortir de l'école, mais revient rapidement en courant en parlant de "nuage toxique". Dans le désordre le plus total, on nous demande de nous calfeutrer dans les salles. Mais personne ne pense à aller prendre une radio pour se tenir au courant. Après un peu plus d'une heure passée avec nos doutes dans une salle barricadée, on nous annonce que la cafétéria est ouverte et que les cours de l'après midi sont annulés. On nous conseille aussi de nous protéger les voies respiratoires si l'on doit sortir. En attendant, on est bien obligé de sortir pour rentrer chez nous, alors que dehors il reigne une atroce odeur de souffre. Je rentrerais finalement chez moi plus tard dans la soirée, heureux de pouvoir enfin quitter la ville encore traumatisée.

3 ans après, la ville rose garde encore des séquelles de la tragédie. Mais ce n'est pas tout. La plupart des personnes avec qui j'ai pu discuter de cette triste journée, et qui se trouvaient plus près que moi du site de l'usine, m'ont certifié avoir clairement entendu 2 explosions, à peine espacées. De plus, toutes les expériences faites en labo sur les produits qui avaient été entreposé dans le hangar incriminé n'ont absolument pas prouvé qu'une réaction explosive était possible. Et puis, comment expliquer l'empressement des hauts dirigeants à venir sur les lieux et classer l'affaire comme simple "accident" ?

Bon d'accord tout ceci est une théorie qui n'engage que moi mais avouez qu'après le scandale du nuage de Tchernobyl qui s'arrête tout gentiment à la frontière, on est en droit de se poser quelques questions.

Comments

[Squall]

En effet, j'étais bien en MPSI2 à Fermat, mais c'était en 2001 :P
Depuis je n'ai plus aucun contact là-bas, et même si nous nous connaissions j'ai bien peur d'avoir du mal à me rappeler, cette époque ayant miraculeusement disparu de ma mémoire depuis mon entrée en école d'ingénieur.

[Toncar]

Bonjour toi. Il semblerait que nous cohabitions dans le même lycée, et tu dois même très sûrement être un de mes bizus :p ...Mais qui es-tu ?!