D.N.A²
Pour mon grand retour sur la scène blogesque, j'ai encore une fois choisi un manga de Katsura...
Dans le futur, la Terre est amenée à être surpeuplée par la faute d'un seul homme : Junta Momonari, dit "le Méga Playboy". Ce dernier aurait en effet fait des enfants à plus de 100 femmes, et ces mêmes enfants ont suivi la voie de leur père. Karin Aoï, opératrice ADN dans le futur, est alors envoyée vers notre époque pour résoudre le problème à sa source. Sa mission : changer l'ADN de Junta durant son adolescence afin de l'empêcher de devenir le Méga Playboy. Mais pourtant Junta n'a vraiment pas l'air d'un futur playboy, en particulier à cause d'une certaine "allergie", qui le fait vomir dès que ses relations avec une fille deviennent trop intimes. Mais une petite erreur de Karin va rendre l'ADN de Junta parfaitement incontrôlable et accélérer le réveil de l'impitoyable et pourtant irrésistible Méga Playboy.
Ce que l'on peut dire d'emblée, c'est que ce manga ne brille pas par sa finesse... Humour potache, limite scatologique, on sent bien qu'après Video Girl, Katsura avait envie de se lacher sur une comédie pseudo-sentimentale. A aucun moment le manga ne se prend au sérieux, et il n'y a qu'à voir les personnages invalider les paradoxes temporels mis en place par l'auteur pour s'en convaincre.
Bien que totalement loufoque, le scénario parvient à tenir le lecteur en haleine, même si on regrettera que l'action prenne trop le pas sur l'histoire ou les sentiments au fil des tomes.
Les sentiments... Partie incontournable des mangas de Katsura, on a presque l'impression de voir dans ce manga une espèce d'auto-dérision de son travail antérieur. Mais il faut dire qu'entre un type allergique incapable d'approcher une fille et un playboy qui les fait toutes tomber en un clin d'oeil, il aurait été difficile de sauver le sérieux des relations entre les personnages...
Au point de vue dessin, même si le manga est antérieur à I''S, on ne peut s'empêcher d'être déçu. En effet, il semble que seul le personnage de Karin a été travaillé, alors que les autres ne ressemblent qu'à de pâles copies d'autres oeuvres de Katsura. Le comble reste Junta, pour qui on a carrément l'impression que le design a été pompé sur Toriyama!
En résumé, le manga s'inscrit étrangement comme un condensé de toute l'oeuvre de Katsura, avec ses 3 sujets fétiches réunis : la science-fiction, les sentiments et les super-héros, le tout agrémenté d'un humour omniprésent. A mon humble avis c'est pourtant loin d'être son oeuvre la plus réussie, même si c'est celle qui a eu droit a la meilleure adaptation TV. Mais que ce soit le manga ou l'animé, ça vaut tout de même le coup d'oeil à l'occasion. Moi je vous laisse, je vais relire I''S pour la 36e fois.